Infections parasitaires : une protéine empêche la guérison

14 janvier 2015

D’après des scientifiques américains, la résistine, une protéine exprimée par la moelle osseuse, jouerait un rôle majeur dans la survenue de deux infections parasitaires : la filariose lymphatique et l’ankylostomose. Une découverte qui devrait permettre d’affiner les stratégies pour les combattre.

A l’échelle mondiale, les infections parasitaires sont à l’origine de nombreuses maladies. Elles constituent un problème de santé public majeur, particulièrement dans les pays en développement.

Jusqu’ici, la résistine était surtout connue pour son impact dans l’insulinorésistance. Mais à partir d’un travail réalisé sur la souris, le Pr Jessica Lang et son équipe de l’Université de Californie (Riverside) lui ont découvert une autre facette : en présence d’un parasite intestinal tel qu’un ver, elle se trouverait à l’origine d’une « réponse immunitaire inappropriée ». En d’autres termes, elle empêcherait le système immunitaire d’évacuer le ver en question.

Des maladies moins négligées ?

D’après les auteurs, cette découverte pourrait entraîner « la mise au point de nouveaux médicaments ou anticorps contre les infections parasitaires ». Principalement la filariose lymphatique – ou éléphantiasis – une maladie redoutable qui provoque une hypertrophie de la jambe, du bras, des organes génitaux ou des seins ! Mais aussi l’ankylostomose, qui entraîne une carence nutritive et une anémie.

Ces deux affections frappent surtout les pays en développement. Elles sont loin d’être rares : d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 120 millions de personnes seraient actuellement infectées par la première. Et 740 millions, par la seconde…

  • Source : PLOS Pathogens, 8 janvier 2015 – OMS, consulté le 8 janvier 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

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