Insecticides : les punaises de lit font de la résistance

24 avril 2017

Des chercheurs américains mettent en évidence des signes de résistance de punaises de lit couramment rencontrées, à deux insecticides tout aussi couramment utilisés ! Un constat inquiétant qui signifie que les moyens de lutte contre ces parasites diminuent.

Le Dr Ameya Gondhalekar et son équipe de la Purdue University (Indiana) ont réalisé leur travail aux Etats-Unis. Ils ont prélevé des punaises dans différentes villes de l’Indiana, du New Jersey, de l’Ohio, du Tennessee, de la Virginie et de l’Etat de Washington.

Ils mettent en évidence une diminution de l’efficacité contre plusieurs familles de parasites, de deux insecticides : la bifenthrine, de la famille des pyréthrinoïdes et le chlorfenapyr, un dérivé du pyrrole. Et ceci dans un contexte où Cimex lectularius, la punaise de lit, la plus fréquemment retrouvée – en tout cas aux Etats-Unis – a également montré des signes de résistance contre un autre pyréthrinoïde, la deltamétrhine.

Les grandes villes

Rappelons que les punaises de lit sont de minuscules insectes qui piquent les dormeurs pour se nourrir de leur sang. Elles se cachent souvent dans la literie. Leurs piqûres entraînent de petites lésions rouges de la peau, gonflées et douloureuses chez certaines personnes.

Au-delà des Etats-Unis, les grandes villes françaises sont loin d’être épargnées. Selon l’Assurance-maladie, « ce phénomène affecte principalement Paris, Lyon, Marseille, Toulon et Nice. Cette situation serait liée notamment à une présence plus importante de voyageurs internationaux. Ces derniers peuvent transporter des insectes dans leurs bagages sans le savoir, favorisant la contamination des chambres d’hôtel, des auberges de jeunesse, des trains de nuit ».

  • Source : Journal of Economic Entomology, 10 avril 2017 – Ameli-santé, site consulté le 12 mars 2017

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils