











Accueil » Santé Publique » Violences / Accidents » Insécurité: le suivi des agresseurs mis en cause
La prise en charge des malades mentaux dangereux et des agresseurs sexuels est très défaillante aujourdhui en France. Aussi bien sur le plan médical que social
Ce constat provient dune étude réalisée par Michel Bénézech, du service médico-psychologique de la Maison darrêt de Bordeaux-Gradignan. Il est dautant plus inquiétant que les malades et handicapés mentaux présentent un risque relativement élevé dactions criminelles. Par rapport en tout cas, à la population générale
Aujourdhui, le nombre de malades mentaux graves dans les établissements pénitentiaires est en importante augmentation. En cause, la diminution du nombre des lits en psychiatrie publique, mais aussi la « responsabilisation pénale accrue des délinquants souffrant de troubles mentaux ».
Michel Bénézech ne sen tient pas à de simples constats. Il propose ainsi que la prise en charge médicale des auteurs dagressions sexuelles débute dès leur arrestation. A condition – et ce nest pas rien – quils reconnaissent les faits et acceptent les soins! La loi du 17 juin 1998 ne prévoit en effet lobligation de traitement quà partir de la condamnation ou, pour les sujets incarcérés, de la sortie de prison
Il demande enfin linstauration de protocoles standards susceptibles « dévaluer le risque prévisible de dangerosité, de violence et de récidive criminelle ». Lidée est louable. Encore faudra-t-il quelle soit entendue Le nombre de malades mentaux graves dans les établissements pénitentiaires est en importante augmentation.
Source : Académie nationale de Médecine, 22 janvier 2002
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