Irak : il faut d’urgence 400 tonnes de chlore pour traiter les eaux

05 mai 2003

L’UNICEF s’inquiète de la diminution rapide des stocks de chlore dans le Sud de l’Irak. D’ici quelques semaines, l’eau ne sera plus traitée et cette situation pourrait avoir des effets dramatiques sur la santé de millions d’Irakiens, notamment les enfants.

Seule une partie des eaux d’égouts dans le pays est traitée. La plupart est rejetée dans le Tigre et l’Euphrate sans être épurée, avant d’être à nouveau pompée par les stations de retraitement qui alimentent les foyers irakiens. Mais dans ces stations, les stocks de chlore diminuent si rapidement que des eaux non traitées pourraient bientôt parvenir aux habitations.

« Nous savons que les villes de Nassiryia, Bassorah, Zubair et Safwan sont menacées » a constaté Carel de Rooy, Directeur du bureau de l’UNICEF en Irak. « Plusieurs évaluations indiquent que les stations d’épuration vont manquer de chlore dès la mi-mai ».

Pour Carol Bellamy, Directrice générale de l’UNICEF, il y a urgence. « L’équation de l’eau insalubre est simple : les jeunes enfants ont un système immunitaire en plein développement et leur poids est faible. Qu’on y ajoute une crise de diarrhées ou de choléra transmise par des eaux polluées et nous risquons de les voir mourir rapidement ».

  • Source : UNICEF, 30 avril 2003

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