Irak : l’humanitaire en question à l’ONU… sans les Américains !

27 février 2003

L’ONU a décidé d’élargir le débat sur le désarmement de l’Irak à celui d’une éventuelle crise humanitaire en cas de conflit armé. Une réunion du Conseil de Sécurité a été organisée à Genève le 18 février dernier, à la demande de l’Afrique du Sud.

Elle s’est tenue en l’absence des Etats-Unis, qui l’ont boycottée au motif que cette réunion n’aurait que peu ou pas de bénéfices. En revanche Micheline Calmy-Rey, ministre suisse des affaires étrangères, s’est félicitée de la décision des Nations unies d’organiser un débat sur l’humanitaire. « Nous avons enfin parlé davantage des gens que du pétrole. »

Walter Fust, Président de l’Agence suisse de Coopération et de Développement, pense quant à lui qu’après 12 années de sanctions « il y a consensus pour affirmer que l’Irak a épuisé sa capacité à absorber davantage de difficultés ». Il prévient d’ailleurs que si « le programme d’échange pétrole contre nourriture était arrêté, la crise humanitaire prendrait des proportions considérables. Plus de 60% de la population irakienne se retrouverait alors coupée de son seul moyen de subsistance. »

Les responsables des Nations unies estiment que si la guerre éclate, la moitié de la population irakienne n’aura plus accès à l’eau potable. Les stocks domestiques leur permettront de tenir 6 semaines, et 10 millions de personnes pourraient avoir besoin de l’aide internationale. Parmi ces 10 millions, les Nations unies estiment qu’il y aura 2 millions d’Irakiens déplacés à l’intérieur du territoire, et de 600 000 à 1 500 000 réfugiés vers les pays voisins.

  • Source : The Lancet, vol.361, p.622

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