











La guerre menée par la coalition américano-britannique serait « la plus sophistiquée jamais livrée » selon le Général Thomas Franks. Il nen reste pas moins que les troupes américaines utilisent à nouveau des munitions à luranium appauvri (UA).
A cela une raison évidente, livrée par le colonel américain James Naughton selon qui les tanks Abrams M1 et les avions anti-char A 10 utiliseront ces munitions « parce que ce sont les plus efficaces pour pénétrer les blindages ennemis. » Cette approche relance cependant le débat sur linnocuité très discutée de cette substance, tant pour ceux qui la subissent que pour ceux qui lutilisent. Plus de 50 000 Américains souffrent en effet toujours du fameux Syndrome du Golfe dont ces munitions seraient lun des facteurs, avec les armes chimiques, les insecticides, les associations de vaccins et les pollutions aériennes liées aux incendies de puits de pétrole
En 2001, lOMS avait rendu public un rapport soulignant le caractère « potentiellement chimiotoxique et radiotoxique » de ces munitions. « Une exposition importante (est nécessaire) pour observer des effets sur la santé (et) les organes les plus attaqués sont les reins et les poumons. » La dépollution des zones fortement polluées était donc recommandée, les enfants étant particulièrement exposés. Selon nos informations, jamais une telle dépollution na été menée dans les zones Irak et Kosovo où ces munitions ont été employées.
Le risque le plus important est logiquement observé dans les zones de conflits armés. Les populations risquent dinhaler des particules, de consommer des aliments ou de leau de boisson contaminés. LOMS a réactualisé ses données en janvier 2003, les informations disponibles étant accessibles en ligne et en langue française – à ladresse http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs257/fr/. On y lit par exemple quà la suite dun conflit, « il arrive de déceler des contaminations des aliments et de leau de boisson dans les zones touchées, même après quelques années. Il convient donc de procéder à des contrôles lorsquil est raisonnable de penser que des quantités importantes dUA ont pu passer dans leau souterraine ou la chaîne alimentaire. » Une formulation qui permet de se demander sil est vraiment « raisonnable » dutiliser ces munitions.
Source : OMS, 24 mars 2003
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