Irak : quand l’insécurité torpille l’aide humanitaire

18 avril 2003

En Irak les pillages ont privé les hôpitaux de matériels et de personnels. Insécurité, pénurie d’eau et d’électricité, les infrastructures hospitalières sont paralysées. Conformément à la convention de Genève, le CICR demande aux forces occupantes d’agir.

Selon l’OMS, la situation sanitaire à Bagdad est « préoccupante ». Un laboratoire a été pillé, des incubateurs renfermant des cultures de poliovirus ont été volés. Et encore l’OMS ne dispose pas de toutes les données sur le terrain, comme le souligne Ian Simpson de l’organisation, « nous commençons seulement à recevoir des informations de la part des équipes de l’OMS, des ONG et des autres agences de l’ONU qui travaillent dans le nord et le sud de l’Irak. En revanche le système de sécurité de l’ONU ne nous donne pas le droit d’entrer dans les autres régions de l’Irak parce que la situation de sécurité ne le permet pas. »

L’insécurité constitue aux yeux des responsables de l’OMS le principal obstacle à toute action sur place. Et pourtant comme le rappelle Florian Westphal, porte-parole du Comité internationale de la Croix-Rouge, « l’article 55 de la quatrième convention de Genève stipule que dans toute la mesure du possible la puissance occupante a le devoir d’assurer l’approvisionnement de la population en vivres et en produits médicaux. Par ailleurs, l’article 1907 de la convention de Laye insiste lui, sur l’obligation de faire régner l’ordre. Or les trois principaux problèmes en Irak pour soigner la population sont l’insécurité, le manque d’eau et d’électricité. »

  • Source : OMS, 17 avril 2003

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