Jeu du foulard : la parole aux enfants

26 janvier 2012

Qu’il s’agisse du Jeu de la tomate, de la serviette, du sandwich ou de la grenouille, ces noms n’évoquent peut-être rien pour vous. Ils sont en fait les synonymes d’un autre jeu désormais tristement célèbre : le Jeu du foulard. A la demande de l’Association des Parents d’Enfants accidentés par Strangulation (APEAS), une enquête IPSOS a été directement centrée sur les premiers concernés, c’est-à-dire les enfants. Combien d’entre eux connaissent ces jeux ? Combien y ont déjà joué ? Pour quelles raisons ? Sont-ils informés des risques auxquels ils s’exposent ? Éléments de réponses.

« Le jeu du foulard consiste en un étranglement volontaire, une recherche de sensations nouvelles, d’évasion » est-il précisé sur le site de l’APEAS. « La perversité de cette activité réside dans le fait qu’elle est difficile à détecter. Il ne s’agit pas d’un comportement violent ou suicidaire, mais d’un jeu dangereux ».

L’école primaire en fait, semble le théâtre privilégié de ces jeux d’apnée ou d’évanouissement. C’est dans les cours de récréation que les élèves entendent parler pour la première fois de ces pratiques. Ainsi près de deux enfants sur trois (63%) ont-ils entendu parler d’au moins un de ces jeux. Et un enfant sur dix déclare y avoir déjà joué. Cette pratique semble un peu plus le fait des garçons, entre copains, et concerne toutes les tranches d’âge et tous les milieux sociaux.

Pourquoi une telle pratique ? « Pour faire comme les copains ! » Car la majorité des enfants qui y jouent n’ont en fait pas conscience des risques encourus. Plus de 50% d’entre eux n’imaginent pas le caractère funeste de ces activités, encore moins les risques neurologiques qu’ils encourent.

Inconscience, fantasme de découvrir des sensations extrêmes… Voilà les principales motivations identifiées par les enquêteurs de l’Institut IPSOS. C’est là qu’intervient l’APEAS. La prévention précoce dès le niveau du primaire – soutien des familles, diffusion d’informations…- s’est en effet affirmée comme une nécessité pour ces parents.

Une information qui commence à passer ?

Parmi les enfants qui n’ont jamais pratiqué ces jeux– ils représentent 84% des enfants interrogés – leurs dangers paraissent connus. Ainsi la quasi totalité d’entre eux déclare-t-elle « ne pas s’adonner à ces pratiques car ils risquent de mourir ».

L’Association espère que ce travail « permettra de déclencher une première enquête épidémiologique, ce qui constituerait une première mondiale. »

  • Source : Enquête IPSOS réalisée pour le compte de l’Association des Parents d’Enfants accidentés par Strangulation, auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 enfants âgés de 6 à 15 ans, interrogés du 29 novembre au 8 décembre 2011 ; http://www.jeudufoulard.com, consulté le 25 janvier 2012

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