L’absinthe romaine, une plante digestive
13 août 2012
Considérée comme une mauvaise herbe, l’absinthe romaine est une plante qui pousse sur des terrains secs, en Europe, en Asie et en Afrique sur des terrains secs. Elle est surtout connue pour ses vertus contre les troubles digestifs.
Pour la récolte, la tige feuillée est coupée à une trentaine de centimètres de son sommet, les feuilles étant arrachées de la rosette et de la tige. La principale substance retrouvée dans l’absinthe romaine est une huile essentielle renfermant de la thuyone – une molécule présente dans le thuya- des sucs amers, des acides organiques et des tanins.
Très amère, l’absinthe romaine est utilisée par voie interne – soit pure, soit diluée – pour stimuler l’appétit, la sécrétion des sucs gastriques et de la bile. Elle s’avérerait également efficace contre les coliques intestinales et les parasites intestinaux. Pour cela, la plante peut être préparée en infusion à raison d’une à deux cuillères à café de tige coupée par tasse d’eau.
Une décoction d’absinthe est parfois utilisée en gargarisme ou en compresses, sur les contusions. Enfin l’huile essentielle tirée de la tige fraîche entre dans la composition d’une teinture utilisée pour soulager les crampes.
L’abstinthe enfin, est supposée stimuler la créativité. C’est pour cette raison qu’elle s’est trouvée à l’origine de la fameuse « fée verte », très prisée au XIXe siècle. L’alcool d’absinthe compte parmi ses consommateurs les plus célèbres des artistes comme Henri de Toulouse Lautrec, Paul Verlaine ou Vincent Van Gogh. Cependant lorsqu’il est consommé en excès, il peut avoir un effet toxique. Réputé rendre fou ceux qui en abusaient, il sera interdit en France à partir de 1915, pour des raisons de santé publique.
A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.