L’Académie à l’écoute des coeurs…

08 décembre 2004

Si la France doit tenir son objectif – affiché par la loi de santé publique – de réduire la mortalité par infarctus de 13% chez les hommes et 10% chez les femmes d’ici à 2008, elle a du travail. Et l’Académie nationale de Médecine désigne trois populations cibles…

Les victimes d’un infarctus du myocarde doivent être mieux suivies et bénéficier d’une prévention secondaire pour éviter les rechutes. Les sujets connus comme étant à risque coronaire doivent aussi être traités efficacement. Enfin la population générale devrait bénéficier, tout au long de sa vie, d’une véritable politique de prévention. Une prévention axée “sur une meilleure éducation nutritionnelle et des comportements plus sains en terme d’exercice physique, de refus du tabagisme et de l’alcoolisme“.

L’Académie n’oublie pas non plus que dans notre pays “près de 15% des adultes et plus de 30% des plus de 65 ans sont hypertendus. Or près de la moitié ignore ce risque ou ne se traite pas efficacement.” Pas surprenant donc, qu’elle insiste sur la nécessaire réduction des apports alimentaires en sel.

Enfin, il lui semble indispensable “de développer la connaissance des gestes qui sauvent.” Près de 100 000 Français font un infarctus du myocarde chaque année. Et la moitié d’entre eux en meurt, soit 10% de la totalité des décès enregistrés en France par an.

Bien sûr ce n’est pas une fatalité. Trop souvent la douleur qui signe un infarctus du myocarde, n’est pas prise au sérieux. Alors si vous ressentez une douleur vive derrière le sternum, avec la sensation d’un étouffement, appelez sans attendre le 15 ou, depuis un téléphone mobile, le 112.

  • Source : La Lettre de l'Académie nationale de Médecine, N°19

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