











Accueil » Santé Publique » Médicaments » L’aspirine à bout de souffle ?
Prescrite dans le but de prévenir les récidives de maladies cardiovasculaires, elle ferait l’objet de résistances de plus en plus préoccupantes. A tel point que l’Académie nationale de Pharmacie recommande l’engagement de recherches dans ce domaine.
Plusieurs publications scientifiques signalent depuis quelques années, qu’en dépit d’un traitement continu par l’aspirine à faibles doses, une proportion non négligeable de malades -de 10% à 40%- récidive. Pourtant les vertus préventives de ce médicament contre les maladies cardiovasculaires ont été largement démontrées et expliquées. L’aspirine inhibe l’agrégation des plaquettes et donc la formation de caillots -ou thrombus- à l’intérieur des vaisseaux.
Voilà pourquoi elle est administrée à des patients qui ont été victimes d’un accident cardiovasculaire. Ce que les spécialistes appellent de la prévention secondaire. Or selon les données les plus récentes, beaucoup de ces malades risquent désormais d’être soumis “à un traitement inefficace et non protecteur” affirme le Pr André Uzan, de l’Académie. Avec ses collègues, il recommande au nom de la docte assemblée “de mener des recherches pour à la fois mettre en place un dépistage des sujets résistants à l’aspirine et déterminer les causes de cette résistance“.
L’Académie souhaite enfin “la réalisation d’une analyse épidémiologique de ce phénomène“. C’est d’autant plus urgent que près d’un million de Français prend chaque jour de l’aspirine en prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires. Et que par conséquent, entre 100 000 et 400 000 ne seraient pas effectivement protégés…
Source : Académie nationale de Pharmacie
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