L’’euthanasie, quand la mort est mieux gérée par les proches

31 juillet 2003

Euthanasie ou mort naturelle, comment les familles vivent-elles le décès d’un proche, malade en phase terminale ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre une équipe néerlandaise. Avec un résultat finalement guère surprenant.

D’après le Dr Nikkie Swarte et ses collègues, du University Medical Center d’Utrecht aux Pays-Bas, il semble en effet que les proches d’un patient décédé suite à une euthanasie gèrent mieux le deuil que les autres. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat.

« Nous pouvons supposer que les proches d’une personne qui a subit une euthanasie sont mieux préparés à sa mort imminente » explique Nikkie Swarte. « Ils ont eu l’opportunité de dire au revoir à leur proche, voire de lui parler de la mort. Mais attention, notre travail ne doit pas être interprété comme faisant l’apologie de l’euthanasie mais plutôt comme l’occasion d’un plaidoyer en faveur du développement des soins palliatifs ».

Rappelons qu’aux Pays-Bas, l’euthanasie n’est punie par la loi que si elle est pratiquée en dehors de règles strictes. Depuis 1994, les médecins peuvent donner la mort à un patient dont les souffrances sont insupportables. Pour cela, il doit néanmoins consulter un confrère et avertir les autorités judiciaires. Enfin, la demande doit avoir été formulée par le patient lui-même, plusieurs fois et par écrit.

  • Source : British Medical Journal, Vol.327, pp 189-92

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