L’homosexualité est toujours incompatible avec le don de sang…
20 décembre 2001
Comme en France, les homosexuels canadiens sont exclus du don de sang. Et une juridiction spéciale vient de refuser le projet de révision de cette loi, en vigueur depuis plus de 15 ans…
La polémique agitait le pays depuis plusieurs années déjà. Le débat vient en partie d’être clos, par la décision d’un jury spécial de ne pas modifier les critères d’exclusion du don de sang. Car l’homosexualité masculine est considérée comme une ” activité à haut risque d’infection par le VIH “.
L’information a été récemment annoncée lors d’une conférence organisée par la Société Canadienne du Sang et l’association Héma-Québec. Et d’après l’un des 11 membres de ce jury consultatif, ” il est plus prudent de n’accepter que les donneurs qui présentent le moins de risque d’infection “.
Cette décision a bien sûr déclenché la colère des associations gays. A leurs yeux, il s’agit ni plus ni moins d’une ” discrimination ” qui ” contribue à l’homophobie “. Les homosexuels se demandent s’il est légitime d’être exclu à vie du don de sang en répondant ” oui ” à la question : ” Depuis 1977, avez-vous eu une relation sexuelle avec un autre homme, même une seule fois ? ”
En France, les conditions de prélèvement sont fixées par un arrêté ministériel de 1993, sobrement intitulé ” bonnes pratiques de prélèvement “. L’homosexualité comme la bisexualité, font partie des critères d’exclusion. A cause notamment de la ” fenêtre sérologique “, ce délai entre la contamination et le moment où des anticorps spécifiques du VIH peuvent être décelés dans le sang. Une ” fenêtre ” qui, dans le cas du VIH, peut durer trois mois.