











Comment déterminer si lhospitalisation à domicile des malades en fin de vie permet réellement de modifier la proportion des patients qui décèdent chez eux? Pour ces malades, mourir au milieu des leurs est souvent une manière dadoucir les derniers moments. Les soins palliatifs progressent et sont de mieux en mieux reconnus. Même en France, en dépit du retard accumulé.
Une équipe britannique vient de publier une étude qui, prenant en compte 229 malades hospitalisés dans le cadre dunités de soins palliatifs, soit à lhôpital dans 43 cas, soit à domicile pour 186 dentre eux, tente de faire le point sur la manière dont se déroulent les derniers jours. Parmi les malades hospitalisés, 58% ont pu revenir chez eux pour leurs ultimes moments. A lopposé, 67% de ceux qui bénéficiaient de soins à domicile y sont restés jusquau terme. Alors certes, les morts à domiciles paraissent plus nombreuses dans le second cas. La différence nest pourtant pas significative au plan statistique. Comment concilier linconciliable, pour organiser de telles comparaisons? Les notions de double aveugle, de répartition aléatoire des malades paraissent incompatibles avec le respect du patient, de ses choix et de son intimité. Le progrès, décidément, va bien lentement
Source : BMJ, 4/12/1999
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