L’ouverture du dialogue pour une politique alimentaire mondiale…

13 mai 2003

Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l’OMS, vient de réunir la première table ronde entre responsables de l’OMS et des industries alimentaires. Objectifs: oeuvrer pour des régimes alimentaires plus sains et accroître l’exercice physique.

Un beau programme auquel semblent prêts à s’associer plusieurs des majors du secteur, et pas des moindres : Nestlé, Unilever, The Coca-cola Company, The Kellogg Company, PepsiCo Inc., Cadbury Schweppes plc, Compass Group, McDonald’s, Yum ! Brands Inc., Mizuno Corp., Pentland Groupe Plc et Royal Ahold N.V. ont participé à la table ronde.

Peu d’Européens et pas de Français dans tout cela, n’est-ce pas ? Et tous ces noms n’évoquent pas que le l’alimentation santé… Mais après tout ce n’était qu’une première table ronde. Il y en aura d’autres. L’OMS et l’Union européenne sont intarissables quant aux vertus du régime crétois. La longue tradition culinaire et gastronomique de l’hexagone est amplement reconnue. Tout cela devrait donc rentrer dans l’ordre quand nos grands de l’alimentaire seront éveillés…

Car il y a urgence. Comme le rappelle l’OMS dans un communiqué, « les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète, les maladies respiratoires, l’obésité et les autres maladies non transmissibles sont aujourd’hui à l’origine de 59 % des 56,5 millions de décès enregistrés chaque année dans le monde et de près de la moitié (45,9 %) de la charge mondiale de morbidité. La majorité des problèmes liés aux maladies chroniques touche désormais les pays en développement. Un régime alimentaire médiocre, une sédentarité excessive et le tabagisme figurent parmi les principales causes de ces affections. »

Ainsi que l’a souligné le Dr Brundtland, « La modification du régime alimentaire et l’accroissement de l’exercice physique constituent un gigantesque défi. Dans un monde de plus en plus interdépendant, nous estimons que les buts de l’OMS ne peuvent être atteints qu’en associant davantage les différentes parties prenantes. » Il ne reste qu’à espérer que les dieux de l’agro-alimentaire l’entendent de la même oreille…

  • Source : OMS, 9 mai 2003

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