L’Union européenne contre le trafic d’organes

04 décembre 2003

Le Parlement européen s’est lancé dans la lutte contre ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Chaque pays membre disposant de son arsenal législatif, le Parlement souhaite harmoniser les lois et intensifier le combat. La condition de l’efficacité ?

Le Parlement propose que soient instaurées des peines de prison ferme pouvant aller jusqu’à 10 ans. Serait concerné tout citoyen impliqué dans le trafic d’organes, à quelque niveau que ce soit. Si la force, la violence, les menaces, la duperie ou d’autres formes de coercition sont employées, les sanctions seront renforcées.

Le Britannique Robert Evans, député européen socialiste mène les débats. Il explique : « Nous avons besoin d’une action commune pour combler les lacunes dans les lois existantes. Nous devons définir précisément ce qu’est le trafic d’organes. » A l’échelle de la planète, ce trafic n’est pas un problème nouveau. Dès les années 80, des experts ont commencé à remarquer cette pratique baptisée « tourisme de transplantation » ! De riches Asiatiques se rendaient en Inde et d’autres régions du Sud-est asiatique, pour obtenir des organes de donneurs pauvres.

L’Europe n’est pas épargnée. La pauvreté a poussé des jeunes de certaines régions d’Europe orientale à vendre un de leurs reins pour 2 500 euros, alors que les receveurs verseraient de 100 000 à 200 000 euros pour la greffe. Un marché pour le moins lucratif !

  • Source : British Medical Journal, vol.327, 1er novembre 2003

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