











Accueil » Archives » L’utilisation du Cotrimoxazole va permettre de limiter les infections associées au VIH en Afrique
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont accueilli avec satisfaction le consensus des experts pour l’utilisation préventive en Afrique du cotrimoxazole, un médicament qui permet d’éviter certaines infections opportunistes chez les personnes infectées par le VIH.
L’an dernier, deux études réalisées en Cote d’Ivoire par des équipes française et américaine ont montré qu’il réduit la fréquence des maladies opportunistes. L’une de ces études a également relevé une diminution du nombre de décès associés au SIDA. Enfin, les résultats préliminaires de deux études récentes parrainées par l’ONUSIDA en Afrique du Sud et au Malawi confirment que son utilisation est sans risque pour les personnes infectées par le VIH. L’étude du Malawi montre de surcroît un important impact sur la réduction de la mortalité.
« Etant donne la gravité de l’épidémie à VIH en Afrique, cette décision (…) est la meilleure possible, » a déclaré le Dr Ebrahim Samba, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. « Nous allons procéder pas a pas, tout en évaluant l’efficacité réelle et l’impact de cette intervention au niveau des pays.»Utilisé à des fins préventives, le cotrimoxazole coûte entre 8 et 17 dollars par personne et par an. Il est largement répandu sur le continent et son utilisation présentera un bon rapport coût-efficacité. Particulièrement s’il est associé a un meilleur accès aux services de test et de conseil volontaires.
Le risque de résistance microbienne si ce médicament est largement utilisé en fait une solution à moyen terme. Les travaux à venir devront donc porter sur la recherche d’autres antimicrobiens. Mais pour le Dr Peter Piot, « sur un continent ou les antirétroviraux sont encore hors de portée de la plupart des gens, il est urgent de contribuer a prévenir les infections opportunistes chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA. »
Source : British Medical Journal, 14 juillet 2000
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