La colère des gynécologues-obstétriciens…

13 septembre 2001

La France ne peut pas être satisfaite de ses résultats en termes de santé périnatale “.
D’après le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français, la prématurité augmente à nouveau dans notre pays. Quant à la mortalité maternelle, elle serait l’une des plus élevée d’Europe ! Une situation qui ne devrait guère s’améliorer avec la nouvelle ” maquette de formation ” en gynécologie-obstétrique et gynécologie médicale imposée par le ministère de la Santé…

Pour l’essentiel, les gynécologues annoncent une pénurie de gynécologues-accoucheurs. Celle-ci serait même ” déjà perceptible dans certaines régions “. Pour y remédier, une nouvelle filière de l’Internat de Médecine favorisant l’accès à la profession de gynécologue-obstétricien avait d’ailleurs été créée en 1999. Mais l’objectif semble aujourd’hui remis en question…

La cible de la contestation, c’est Bernard Kouchner. Car il a récemment ” proposé (…) une formation à deux vitesses : en 4 ans pour la gynécologie médicale et 5 ans pour l’obstétrique, au lieu d’offrir à tous les futurs gynécologues une formation complète à la gynécologie, à l’obstétrique et à la chirurgie gynécologique “.

Le Collège fustige cette ” fragmentation “, dont il dénonce la ” conception rétrograde “. Sans compter que cette maquette ” ne respecte pas les modalités fixées par les instances européennes “. A tel point que ce diplôme ” n’existera qu’en France et ne sera pas reconnu dans les autres pays de la communauté européenne, tandis que les médecins formés dans d’autres pays pourront exercer en France “. Affaire à suivre…

  • Source : Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français, 28 août 2001

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