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© aslysun/shutterstock.com
Les infections urinaires, dites cystites, touchent en majorité les femmes. Elles sont dites « aiguës quand elles atteignent uniquement la vessie, compliquée si elles touchent d’autres organes et à répétition si elles se renouvellent au moins 4 fois en une année », décrit Camille Tallet, sage-femme ostéopathe et autrice de l’ouvrage « Au bonheur des vulves – Le manuel antidouleur qui en a entre les jambes ». En règle générale, la récidive survient « dans un cas sur trois ».
Les principaux symptômes de la cystite sont :
Pour comprendre, il faut d’abord savoir que l’urine contient un microbiote urinaire, composé de différents germes pour la plupart d’origine intestinale. Quand ces derniers sont présents en trop grand nombre, un risque d’infection survient. Dans ce cas, les germes « se multiplient au-delà d’un certain seuil, en raison d’un déséquilibre de la flore », continue Camille Tallet. Dans une grande majorité des cas (75 à 90%), les cystites proviennent de la propagation du germe Escherichia Coli.
Les cystites surviennent particulièrement « quand l’organisme est fragilisé soit par une anatomie modifiée du périnée (accouchement), une sécheresse vaginale liée ou non à la ménopause, une toilette intime inadaptée, des rapports sexuels, de la constipation, des sous-vêtements synthétiques, des vêtements serrés, une position assise prolongée, la prise d’antibiotiques récente ou répétée ».
Le diagnostic s’établit à l’aide d’un test rapide sur bandelette urinaire. Si d’autres symptômes se déclarent comme « des pertes vaginales ou des douleurs abdominales, on pourra rechercher la présence d’une infection sexuellement transmissible (IST) en laboratoire ».
Si une cystite survient pour la première fois, elle sera traitée par antibiotique monodose : une seule prise suffit.
S’il s’agit d’une récidive, un examen en laboratoire permettra de décider de la prise de tel ou tel antibiotique. Indiqués sur plus de 3 mois, les probiotiques aident à restaurer la flore pour limiter « le développement des germes indésirables ». Les jus ou comprimés de canneberge (cranberry), en association possible avec les probiotiques, luttent contre la propagation bactérienne.
Côté hygiène de vie, au quotidien, il est conseillé de « boire 1,5 L d’eau par jour, se rincer à l’eau après être allée à la selle pour éliminer les bactéries, urinez dans les 30 minutes après un rapport sexuel avec ou sans pénétration, lavez-vous bien les mains avant les rapports » et restez vigilante sur l’hygiène « en cas de rapport annal suivi d’une pénétration vaginale par des doigts, pénis ou accessoires. Portez des vêtements amples, des sous-vêtements en coton, idéalement dormez sans culotte ».
Enfin privilégiez les aliments alcalins comme « les épinards, le fenouil, la roquette, la courgette, l’aubergine, la banane, le kiwi ».
Source : « Au bonheur des vulves – Le manuel antidouleur qui en a entre les jambes », Elise Thiébaut et Camille Tallet – Edition Leduc – Octobre 2021 – 186 pages – 17 euros
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet