La dissection aortique, une urgence vitale

21 avril 2023

L'aorte est la plus grosse artère du corps humain. Lorsqu’elle vient à se déchirer, les conséquences peuvent être mortelles. Symptômes, diagnostic, prise en charge, on vous explique tout.

MAD.vertise/Shutterstock.com

L’aorte est la plus grosse artère du corps humain. Reliée au cœur, elle achemine le sang dans les différentes branches du système sanguin qui alimentent tous les organes du corps. Comme tous les vaisseaux, la paroi de l’aorte est composée de trois couches : interne, moyenne et extérieure. Lorsque la couche interne vient à se déchirer, on parle de dissection aortique. De quoi s’agit-il ? Et pourquoi est-ce si grave ?

Lorsque la déchirure se produit, une « porte d’entrée », par laquelle le sang va pénétrer, se crée. Le sang va circuler à travers deux chemins. « Les organes, tout d’abord le cœur ou le cerveau, ne reçoivent plus suffisamment de sang », explique la Fondation suisse de Cardiologie. « La pression élevée peut même faire éclater la couche externe de la paroi de l’aorte. »

Il existe plusieurs types de dissections :

  • Le type A qui concerne l’aorte ascendante. C’est la forme la plus urgente car elle présente un risque majeur de rupture ;
  • Le type B concerne l’aorte descendante.

D’asymptomatique… aux symptômes violents

« Si la dissection aortique se fait lentement elle peut évoluer très longtemps sans aucun symptôme et passer inaperçue », souligne la Fondation suisse de Cardiologie. Ce qui explique pourquoi elle est très souvent détectée par hasard, lors d’un examen de routine.

Mais en cas de dissection aiguë survient « une douleur à type de coup de poignard au milieu de la poitrine, irradiant dans le dos puis vers le bas du dos », commentent les Hospices civils de Lyon. Cette douleur est brutale, intense et peut même être accompagnée d’une perte de connaissance. « D’autres manifestations peuvent être présentes comme une hémiplégie, une douleur abdominale. Ces manifestations cliniques sont la conséquence d’un défaut de perfusion des organes comme le cerveau ou les intestins. »

Hypertension, cholestérol, tabagisme…

Outre des prédispositions génétiques, il existe plusieurs facteurs de risques conduisant à une dissection aortique. Citons notamment une hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé, une athérosclérose (une perte d’élasticité des parois des artères), une obésité ou le tabagisme. Vous l’avez compris, un mode de vie sain vous permet de réduire considérablement les risques.

Enfin, pour ce qui est de la prise en charge, elle dépend du type de dissection. Les dissections de type A nécessitent une intervention chirurgicale en urgence, par ouverture du sternum et mise en place d’une circulation extra-corporelle. Les complications peuvent en effet être immédiatement mortelles. Les dissections de type B, en l’absence de complication immédiate, peuvent être traitées par voie médicamenteuse au moyen de traitements anti-hypertenseurs.

A noter : la dissection aortique est une maladie grave dont la mortalité reste élevée. Le risque de mortalité augmente de 1% par heure si le patient n’est pas traité immédiatement.

  • Source : https://www.chu-lyon.fr/ - dissectionaortique.fr - www.chuv.ch

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Laura Bourgault

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