











Ils – et d’ailleurs plus souvent « elles » – sont plus de 3 millions en France à souffrir de fibromyalgie sans être pris en compte. Cela risque heureusement de changer. Un rapport de l’ Académie nationale de Médecine, adopté à l’unanimité, va dans ce sens.
Rédigé à la demande du ministre de la santé, ce rapport décrit la fibromyalgie comme un « syndrome (qui) ne correspond pas à une maladie mais doit être évoqué sans polémique. » Cette phrase peut surprendre, puisqu’elle porte le matricule M 790 dans la Classification internationale des maladies de l’OMS. Elle marque pourtant la fin d’un malentendu entre malades et médecins.
Depuis 1977 et grâce à deux Canadiens, la fibromyalgie existe avec une description précise. D’innombrables travaux ont identifié 18 points du corps qui peuvent être le siège de douleurs chroniques. Et « l’association d’une douleur diffuse à au moins 11 (de ces 18) points douloureux à la pression (permet) de reconnaître la fibromyalgie avec une sensibilité de 88,4% et une spécificité de 81% ».
Après le tableau clinique, les académiciens évoquent les traitements. Extrêmement nombreux, les essais ont « pour la plupart donné lieu à des échecs, ou à des résultats incertains et non confirmés. » Quelques uns offriraient des ouvertures. C’est le cas de certains antidépresseurs, sans qu’il y ait relation entre fibromyalgie et dépression.
A propos du milnacipran, l’un de ces antidépresseurs, le rapport souligne par exemple qu’il « s’est montré significativement efficace sur la douleur, la fatigue, le bien-être…” Mais que, « fait remarquable, l’amélioration était statistiquement plus importante chez les malades non déprimés que chez ceux qui souffraient d’une dépression concomitante. » La souffrance peut déprimer. Mais ce n’est pas la dépression qui provoque les sensations douloureuses. En revanche, le déni où est tenue la fibromyalgie depuis des dizaines d’années est ressenti comme insupportable. Au point que Fibromyalgie France vient d’adresser au chef de l’Etat une « lettre ouverte » bien sentie…
Source : Rapport de Charles-Joël Menkès et Pierre Godeau au nom d’un groupe de travail, Académie nationale de Médecine, 16 janvier 2007
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.