La fin des premix?

20 mars 1997

On se souvient de l’inquiétude soulevée, il y 18 mois, par le développement du marché des premix, composés d’un mélange de sodas et d’alcool dosés à 5%. Le succès de ces boissons auprès des jeunes avait en effet largement favorisé la consommation d’alcool par ces derniers, la banalisant de manière dangereuse. Dès le mois de janvier 1997, une taxe de 5 francs avait été instaurée sur ces boissons avec l’objectif avoué de dissuader les jeunes consommateurs.

Si l’on en croit des informations diffusées par le journal Panorama du Médecin, le but fixé a bel et bien été atteint. Les ventes se sont littéralement effondrées puisqu’elles sont passées de 950.000 litres pour l’ensemble de 1996 à… 6.900 litres pour le premier semestre de 1997 et que les professionnels ont été amenés à détruire 40.000 litres de premix dont les détaillants ne voulaient plus. Ainsi la taxation s’avère-t-elle une fois encore plus efficace que la prohibition.

  • Source : Smith et al., New England Journal of Medicine, 17/12/1998

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