La gale gratte l’Aquitaine

20 juin 2013

L’incidence de la gale a fortement augmenté en Aquitaine entre 2007 et 2011.©Phovoir

Ces dernières années, la gale semble en recrudescence dans certaines régions françaises. C’est le cas en Aquitaine où le nombre de diagnostics a plus que triplé entre 2007 et 2011. Un constat confirmé par les ventes de scabicides, les antiparasitaires utilisés contre cette maladie : elles ont explosé sur la même période comme le rapportent les auteurs d’une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

La gale est une parasitose relativement bénigne mais très contagieuse. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il s’agit d’« une infection cutanée qui se propage rapidement dans des conditions de surpeuplement et que l’on trouve dans le monde entier (…) et dans toutes les classes socio-économiques ». Le nombre de nouveaux cas chaque année est estimé à 300 millions.

Une équipe de l’Institut de Veille sanitaire (InVS) s’est penchée sur l’évolution de la gale en Aquitaine entre 2007 et 2011. Les auteurs ont utilisé pour cela les données relatives à l’activité de SOS Médecins et aux ventes de scabicides de deux grossistes-répartiteurs de la région.

Un pic à l’automne

Résultats, entre 2007 et 2011, la proportion de diagnostics établis par SOS médecins a été multipliée par 3,5. Elle est passée de 4,4 cas pour 1 000 visites à 15,6/1 000. Les moins de 20 ans semblent particulièrement touchés puisqu’ils représentent 45% des cas. Dans le même temps, la vente de scabicides, les produits utilisés pour venir à bout de Sarcoptes Scabei hominis – l’acarien en cause – a été multipliée par 2 à 5 selon les marques.

Les auteurs ont également mis en évidence une saisonnalité des diagnostics de gale et des ventes de scabicides. Les pics ont lieu en automne. En conclusion, ils soulignent que les « données de SOS médecins et des ventes d’antiparasitaires constituent des sources pertinentes pour suivre l’évolution de cette maladie ».

Rappelons que la gale provoque une très forte irritation et d’intenses démangeaisons, notamment la nuit. Elle se manifeste par une éruption cutanée, presque toujours sur les mains, entre les doigts. Elle peut aussi s’attaquer aux chevilles, aux pieds, aux orteils, aux coudes et aux organes génitaux. Elle touche aussi bien les enfants que les personnes âgées en institution. A la moindre question, consultez sans attendre votre médecin.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : BEH, 18 juin 2013, 24-25

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils