La gonoccocie va-t-elle ouvrir la voie au SIDA?

03 mars 2000

Alors qu’il diminuait depuis 1987, le nombre de cas de gonococcies déclarés en France a doublé entre 1997 et 1998. Autre phénomène inquiétant pour les spécialistes: l’augmentation parallèle du rapport hommes/femmes parmi les sujets contaminés. Cette tendance serait le reflet d’une plus grande diffusion de l’infection parmi les homosexuels masculins. Provoquée par neisseria Gonorrhea, cette infection est l’une des maladies sexuellement transmissibles les plus répandues dans bon nombre de pays industrialisés. Le même phénomène est observé dans d’autres pays européens, en Grande-Bretagne notamment . Il soulève deux interrogations sur fond d’inquiétude.

D’une part, les infections provoquées par des souches résistant aux antibiotiques augmentent constamment. En Europe occidentale, près d’un quart des gonocoques résistent à la pénicilline! D’autre part, la diffusion de l’infection chez les homosexuels masculins peut laisser craindre qu’un relâchement dans leur vigilance ait des conséquences sérieuses. Au début des années 80, la communauté homosexuelle avait joué un rôle primordial dans la lutte contre l’épidémie naissante de SIDA. Elle avait largement contribué à freiner son développement en lançant des opérations de sensibilisation à grande échelle. Celles-ci ont prouvé leur efficacité. Aujourd’hui, sans doute est-il nécessaire de les revivifier… Cette infection est l’une des maladies sexuellement transmissibles les plus répandues dans bon nombre de pays industrialisés.

  • Source : Eurosurveillance n°1, janvier 2000

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