











Au cortège de misère et de souffrance quendurent les populations civiles, la guerre en Tchétchénie ajoute désormais la menace dune recrudescence de tuberculose. Particulièrement dans les camps de réfugiés. Un fait est acquis: depuis 1997, le nombre de nouveaux cas augmente en Ingouchie. La prévalence de la maladie dans cette république est ainsi passée de 65 à plus de 80 cas pour 100.000 habitants. Les chiffres concernant la Tchétchènie ne sont pas encore disponibles mais les premières estimations montrent que la situation saggrave. Cette évolution sexplique en premier lieu par la surpopulation, les mauvaises conditions dhébergement et la promiscuité. Plus de 180.000 civils ont fui la Tchétchénie. Ils ont cherché refuge dans lIngouchie voisine où, hélas, les services de santé sont démunis. Le matériel manque, les infrastructures sont dépassées et les conditions daccès aux soins sont désastreuses. Dailleurs en Tchétchènie comme en Ingouchie les médicaments les plus élémentaires manquent. Les organisations humanitaires semploient à pallier cette situation. LOMS, lUNICEF et le HCR tentent daider les autorités locales à améliorer laccès aux services existants. Un dispensaire antituberculeux provisoire a pu être ouvert en Tchétchénie. Il devrait au moins permettre de relancer la recherche et le traitement des nouveaux cas de la maladie, enrayant sa progression.
Source : BMJ, volume 318, 20 mars 1999 p.757
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