La lutte contre la pollution urbaine sauve des vies !

02 mars 2011

Des vies épargnées, des économies réalisées… La guerre contre les pollutions urbaines porte ses fruits! Les auteurs d’une grande étude européenne confirment l’intérêt des mesures destinées à limiter les niveaux de pollution au sein des villes. Chiffres à l’appui.

Près de trois ans de suivi, 60 scientifiques, 25 villes, 12 pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Royaume-Uni, Suède, Slovénie), 39 millions d’habitants pris en compte… Lancé en juillet 2008, le projet Aphekom est l’une des plus grandes études réalisées sur la pollution atmosphérique et ses conséquences sanitaires.

Coordonnée par l’Institut de Veille sanitaire (InVS) et co-financée par la Commission européenne, cette étude avait débuté en juillet 2008. Ses auteurs viennent de rendre leurs principales conclusions, à l’occasion d’une réunion qui s’est déroulée ce mercredi à Paris.

Vous vivez à proximité d’un axe de circulation ? Les scientifiques ont porté une attention particulière au trafic automobile et à ses conséquences sanitaires sur les populations riveraines. De façon concrète, ils confirment que « le fait d’habiter à proximité d’un axe de circulation pourrait être responsable de 15% des cas d’asthme infantile ».

Ils ont également relevé « des proportions similaires concernant l’incidence des maladies respiratoires et cardiovasculaires chez les plus de 65 ans ». Quant au coût associé à ces impacts », il s’élève à 300 millions d’euros chaque année !

Diminuer les taux de PM2,5 et de SO2… Les auteurs préconisent également la mise en place de mesures pour limiter les niveaux moyens annuels de particules fines. Et pour cause, « l’espérance de vie pourrait augmenter jusqu’à 22 mois pour les personnes âgées de 30 ans et plus, si les niveaux de ces substances étaient ramenés au seuil de 10 microgrammes par mètre cube, préconisé par l’OMS ».

Sur le plan économique, le respect de cette valeur dans les 25 villes de l’étude se traduirait par une économie de 31,5 milliards d’euros. Et cela notamment, grâce à la diminution des dépenses de santé, et d’absentéisme professionnel.

De la même manière, les mesures initiées ces dernières années dans les pays européens (arrivée de nouveaux carburants, développement des pots catalytiques…) pour réduire les émissions de dioxyde de soufre (SO2) semblent avoir porté leurs fruits. D’après les auteurs du projet Aphekom, elles auraient en effet permis de prévenir près de 2 200 décès prématurés dans les 25 villes concernées.

Leur étude terminée, les scientifiques n’ont désormais qu’un souhait : que les décideurs politiques s’emparent des résultats. Et s’en servent pour adapter de nouvelles politiques environnementales…

  • Source : Agence européenne de l’environnement (AEE), European Union emission inventory report, 12 juillet 2010 - Institut de Veille sanitaire, 2 mars 2011 – www.aphekom.org -

Destination Santé
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