La lutte contre le paludisme, à la croisée des chemins

25 avril 2018

Le paludisme continue de faire des ravages. En 2016, près de 500 000 décès lui ont été attribuables. La moitié de la population mondiale est exposée au risque de développer cette maladie. Ce 25 avril, à l’occasion de la Journée mondiale dédiée, l’OMS rappelle la nécessité d’agir, alors même que la lutte semble marquer le pas.

L’action mondiale contre le paludisme est à la croisée des chemins. Après une période de succès sans précédent, les progrès marquent le pas. En effet, dans un récent rapport, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’inquiétait de l’accroissement des résistances aux traitements et aux insecticides ainsi que de l’insuffisance des financements. Résultat, la maladie gagne du terrain. En 2016, plus de 216 millions de cas de paludisme dans 91 pays ont été relevés, soit 5 millions de cas de plus qu’en 2015.

Un combat loin d’être gagné

Ainsi, l’agence onusienne lance-t-elle un double appel. Tout d’abord en direction des décideurs afin « d’investir davantage et d’étendre la couverture des outils qui ont fait leurs preuves pour prévenir, diagnostiquer et traiter le paludisme ». A savoir les moustiquaires imprégnées d’insecticides, la pulvérisation d’insecticides ou encore l’utilisation d’antipaludiques.

Autre message, vers les chercheurs cette fois-ci, afin qu’ils continuent leurs travaux pour une éradication complète. Notons à ce sujet que de nouveaux médicaments antiparasitaires sont en développement pour contrer les résistances émergentes. Problème : « seule la mise à disposition d’un vaccin protecteur à plus de 80% permettra d’envisager la complète éradication du paludisme », explique l’Inserm. Une tâche rendue compliquée par « l’extrême adaptabilité du parasite et sa capacité à développer des mécanismes d’échappement aux défenses immunitaires induites par les vaccins expérimentaux. »

  • Source : OMS – Inserm, 25 avril 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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