La pauvreté, inductrice d’hypertension artérielle ?

24 juillet 2002

Et si l’hypertension artérielle était due aussi à des facteurs socio-économiques ? La question mérite d’être posée, à la lumière notamment des résultats d’une récente étude menée auprès de la population new-yorkaise.

Diez Roux et ses collaborateurs, de l’école de Santé publique de New York, ont suivi pendant 9 ans l’évolution de la pression artérielle de plus de 8 000 individus. Ils ont ensuite comparé les chiffres obtenus avec les revenus, le niveau d’étude, l’activité professionnelle et le quartier de résidence des participants.

Le risque d’hypertension artérielle (HTA) s’est avéré être multiplié pratiquement par deux, pour les individus dont le statut socio-économique était le plus défavorable. Sur 5 ans, l’augmentation de la tension systolique – le chiffre le plus élevé – parmi les sujets de race blanche les plus défavorisés a été de 0,7 mm de mercure (mm Hg), contre 0,54 mm Hg pour les tranches dont le statut socio-économique était plus favorisé. « Bien que ces différences paraissent faibles, elles pourraient avoir des conséquences importantes une fois cumulées sur toute une vie », commente Diez Roux.

  • Source : Circulation, 15 juillet 2002

Aller à la barre d’outils