La pauvreté multiplie par quatre le risque de mort prématurée !

19 novembre 2002

Le taux de mortalité s’avère plus élevé parmi les adultes qui ont vécu dans des conditions socio-économiques défavorables. Ce qui tout bien considéré, n’est pas si surprenant…
La nouveauté vient de ce que le risque de mort prématurée serait multiplié par deux parmi les populations les moins favorisés durant leur enfance.

La notion de mort prématurée est conventionnellement définie comme un décès survenant avant 65 ans. En l’occurrence, Diana Kuh et ses collaborateurs, du Medical Research Council National Survey of Health and Development de Londres, l’ont fixée dans un créneau spécifique de 26 à 54 ans… Analysant les certificats de décès de 5 000 compatriotes disparus prématurément, elle a cherché à savoir dans quelles conditions socio-économiques ils vivaient.

Et si le fait d’avoir une enfance défavorisée double le risque de mort prématurée, ce facteur de risque est encore aggravé par la persistance de conditions défavorables à l’âge adulte. Les sujets qui étaient encore défavorisés à ce moment de leur vie se sont en effet avérés avoir un risque de décès prématuré trois à quatre fois plus élevé que d’autres, d’origine aisée. Dans son dernier rapport sur la santé, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe avait d’ailleurs établi un lien direct entre pauvreté et mauvaise santé. Alcool, tabac, drogues… ce sont en général les populations les moins favorisées qui en font le plus grand usage.

  • Source : British Medical Journal, 7 novembre 2002

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