La précarité favorise l’obésité…

02 janvier 2002

Près de 20% des femmes qui vivent dans la précarité sont obèses. Un taux deux fois plus élevé que dans la population générale… Le Dr Monique Astier-Dumas et ses collaborateurs, du Centre de recherche Foch à Paris, ont étudié les comportements alimentaires de 115 femmes vivant dans un milieu défavorisé. Et leurs résultats mettent en lumière un lien évident entre obésité et pauvreté.

Les femmes dont la précarité est ancienne pairaient le plus lourd tribut : 27% sont obèses contre 12,5% des femmes dont la pauvreté est plus… récente. Mais dans tous les cas, les proportions restent largement supérieures à celles de la population générale. Elles s’expliquent par des comportements alimentaires très spécifiques.

D’après Monique Astier-Dumas, les femmes défavorisées n’aiment pas particulièrement cuisiner. Elles consomment peu de fruits, de légumes, de produits laitiers et encore de pain. Et si elles suivent des régimes amincissants, elles apprécient également les pâtisseries, viennoiseries et autres sucreries ! Pas très bon, tout cela…

Monique Astier-Dumas propose quelques mesures destinées à corriger ces déséquilibres. D’une manière générale, cela passe par une meilleure information en nutrition des sujets eux-mêmes bien sûr, mais aussi du personnel des « épiceries sociales ». Celui-ci devrait être mis en situation de proposer plus facilement des recettes à la fois peu caloriques et bon marché.

  • Source : Panorama du Médecin, 6 décembre 2001

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