La rougeole continue sa progression en France !

03 juin 2015

La France n’est toujours bas débarrassée de la rougeole. Une épidémie s’est déclarée en Alsace depuis la mi-avril comme le souligne le dernier point épidémiologique de l’InVS.  Ainsi, 199 cas ont été recensés depuis le début de l’année sur l’ensemble du territoire, dont plus de 150 cas rien que pour l’Alsace, parmi lesquels 9 hospitalisations. L’occasion de rappeler qu’il ne s’agit pas simplement d’une maladie de l’enfance sans gravité !

« Une maladie contagieuse, pouvant être grave, notamment auprès des jeunes adultes ». Voilà comment l’Institut de Veille sanitaire (InVS) qualifie la rougeole. Elle figure en fait parmi les maladies infectieuses les plus contagieuses. « Et l’une des plus grandes causes de morbidité et mortalité dans le monde ».

La France a connu depuis 2008 une flambée épidémique avec plus de 23 500 cas déclarés ayant entrainé 1 500 cas de pneumopathie grave, 34 formes neurologiques compliquées avec séquelles graves et 10 décès. Si depuis le nombre de cas a diminué, « il reste un réservoir de sujets suffisant pour maintenir la transmission du virus », s’inquiète l’InVS. « Avec en particulier près de 10% de la population des jeunes adultes non vaccinés réceptifs à la rougeole ».

La vaccination, seule arme de lutte…

En fait, il n’existe pas de traitement spécifique de la rougeole mais uniquement des traitements symptomatiques (fièvre, écoulement nasal…). La seule mesure de prévention efficace reste la vaccination. Ainsi est-il primordial que :

  • La couverture vaccinale des nourrissons atteigne le niveau requis de 95 % ;
  • Les enfants plus âgés et les jeunes adultes (nés depuis 1980) aient reçu deux doses de vaccins, au besoin par un rattrapage.

N’oublions pas enfin que se faire vacciner, c’est se protéger, mais c’est aussi épargner les autres. Notamment les sujets fragiles (nourrissons de moins d’un an, femmes enceintes, personnes immunodéprimées). Pour preuve, au cours de l’épidémie de 2008-2011, 70% des décès auraient pu être évités si l’entourage des patients avait été immunisé.

  • Source : InVS – INPES – ARS Alsace, 2 juin 2015

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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