











Une équipe de lInstitut de biologie moléculaire et de biophysique de Zurich a décodé la structure tridimensionnelle de la protéine prion humaine. Celle-ci serait « très semblable à celles des souris et des hamsters de laboratoire », décodées voici deux ans. Selon les chercheurs helvétiques , des différences ont été trouvées avec ses homologues du règne animal. Elles se situent « dans les régions soupçonnées dêtre des points de départ pour la transformation du prion sain en sa forme malade. » Ce travail est porteur despoirs importants pour une meilleure compréhension des maladies à prion. Présentes dans les organismes animaux, ces protéines sexpriment sous la forme dagrégats localisés dans le cerveau. Sous leurs 4 formes les plus connues, les affections qui leur sont liées défraient la chronique. Il sagit respectivement de lencéphalopathie spongiforme bovine (ESB/maladie de la vache folle) ou ovine (ESO/tremblante du mouton) chez les animaux. Chez lhomme, cest également le cas de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et de sa variante nouvellement identifiée et reliée à lESB (MCJv). Chimiquement, le prion sain nest pas différencié du prion malade. Dépistage et diagnostic sont ainsi impossibles. Comme le soulignent les auteurs de ce nouveau travail, « dans lESB et la MCJ la différence se fait au niveau de lagencement tridimensionnel du prion. Cela permettrait d’expliquer autant lorigine infectieuse que les formes héréditaire et spontanée de lapparition de ces maladies. »
Source : Proceedings of the national Academy of Sciences, USA, 3 janvier 2000
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