Le carrelage de la cuisine plus dangereux que la route?

Eh oui, peut-être bien! Toujours est-il que chaque année, plus de 9.000 personnes de plus de 50 ans décèdent des suites d’une chute accidentelle. Un chiffre supérieur au nombre des tuées sur la route, toutes classes d’âge confondues! Dans ce domaine, la cause la plus importante de mortalité est sans conteste la fracture du col du fémur. Nous en comptons 40.000 chaque année en France et la prise en charge de ces accidents (80.000 francs français pour chaque cas, à condition qu’il ne soit pas accompagné de complications!) pèse d’un poids considérable sur l’assurance maladie.

Or après 65 ans, une femme sur trois est victime d’une chute. Par ailleurs, même s’ils y sont moins sujets, ces accidents n’épargnent bien évidemment pas les hommes. Et leur incidence augmente avec l’âge. La prévention repose sur deux approches distinctes: d’abord, mieux dépister les affections qui fragilisent le squelette, comme l’ostéoporose, ou qui diminuent l’autonomie comme les troubles de l’équilibre ou de la circulation cérébrale. Ensuite, l’entourage doit veiller à favoriser la mise en œuvre au domicile des personnes âgées de tous les aménagements susceptibles de prévenir ces accidents: installation de barres de maintien, éviction des tapis non fixés, aménagement des sols intérieurs et extérieurs trop glissants, dissimulation des câbles électriques qui, parfois, traversent les zones de passage… Chaque année, plus de 9.000 personnes de plus de 50 ans décèdent des suites d’une chute accidentelle.

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  Source : Impact Médecin Hebdo, n°433