Le chômage nuit gravement à la santé !

02 avril 2001

Comme les cigarettes ! Evidemment, la consternation règne parmi les salariés français de LU ! Le groupe Danone va en effet abandonner ses deux usines LU de Calais et d’Evry, supprimant 819 emplois au total Tout ceci dans un contexte où, comme pour Michelin en 1999 ou Renault à Vilvoorde en 1997, les profits de Danone s’inscrivent en hausse.

S’il révolte les militants, ce nouvel à-coup social inquiète aussi, cette fois encore, les spécialistes de la santé publique. Car en effet, le fait d’être privé d’emploi nuit gravement à la santé. Physique et mentale. Une enquête menée en 1997 par l’Institut suisse de la Santé publique, à Lausanne, a démontré que les chômeurs sont malades deux fois plus souvent que la population générale. Et qu’ils sont également hospitalisés trois fois plus souvent.

Il y a plus grave encore : des études internationales concordantes indiquent que la mortalité des chômeurs et de leurs conjoints est de 20 à 30% plus élevée que la moyenne. Baisse des ressources, malnutrition, recours insuffisant aux soins, désespérance, tout concourt à affaiblir celles et ceux qui sont privés d’emploi. Le travail fatigue ? C’est souvent vrai. Mais le chômage, c’est bien pire !

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