Le rôle des cinq sens dans le désir sexuel
07 avril 2022
Pulsion, attrait, envie… Autant de termes pour évoquer le désir sexuel, cette force qui nous pousse l’un vers l’autre. Mais comment naît ce désir ? Voilà une question pour le moins subjective tant les sources d’attractions sont nombreuses. Intéressons-nous au rôle que jouent les 5 sens dans cette attirance.
A bien des égards, nous ne pouvons pas contrôler ce que nous désirons car il s’agit d’une réponse émotionnelle. En fait, le désir sexuel est la combinaison de différents facteurs qui déclenche une cascade hormonale. Et parmi ces facteurs, les 5 sens jouent un rôle non négligeable.
La vue
Percevoir un sourire, une chevelure, des seins, des fesses… La vue est sans doute le premier sens en matière de désir et de plaisir. Si chacun est plus ou moins sensible à la stimulation de certains sens, la plupart des personnes sont d’abord attirées physiquement par la vue du corps d’un ou une partenaire. Dans nos sociétés en effet, le corps de l’autre est très érotisé et éveille rapidement le désir.
Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que certains choisissent de se bander les yeux pendant l’acte. Histoire de laisser un peu de place aux autres sens.
Le toucher
C’est l’autre « grand sens » du désir. Et ce quelle que soit le stade de la relation. Au début d’une rencontre, un simple effleurement de la main peut venir attiser la flamme. Puis au fil des mois, des années, les baisers, les caresses continuent à alimenter le désir… de celui qui les reçoit comme de celui qui les donne. En fait, le toucher intervient comme un trait d’union entre désir et plaisir.
L’odorat
La question du rôle des odeurs dans le désir continue de diviser les biologistes. Pour certains, cela ne fait aucun doute. Le comportement sexuel de l’être humain est guidé par les phéromones. Nous serions d’ailleurs équipés d’un organe olfactif spécifiquement destiné à reconnaître ces sécrétions glandulaires. Un capteur dit voméronasal d’un millimètre de diamètre serait situé à la base de notre cloison nasale et transmettrait les signaux perçus directement à notre cerveau, stimulant ainsi notre libido.
Mais d’autres chercheurs font preuve de scepticisme concernant ces théories. Des travaux ont d’ailleurs démontré que deux substances présentées comme des phéromones, l’androstadiénone et l’estratetraenol, n’avaient en réalité aucun effet sur l’attractivité sexuelle.
La question reste donc ouverte. Ce qui est certain en revanche c’est que nous ressentons toujours quelque chose au moment d’humer l’odeur de l’être aimé ou désiré. Certains se sentent rassurés, d’autres attirés…
L’ouïe
Les sons peuvent jouer un rôle dans la création d’une ambiance érotique. Au-delà de certains timbres de voix particulièrement doux et sensuels, les sons peuvent aussi maintenir l’excitation, qui suit chronologiquement le désir. L’ouïe permet alors de littéralement « entendre » le plaisir de l’autre, à travers ses gémissements ou ses soupirs par exemple. L’ouïe offre aussi la possibilité d’écouter la formulation des désirs de chacun, ce qui peut intensifier le désir.
Reste le goût. Mais là, avouons-le, il serait tout de même exagéré de l’impliquer dans le processus d’attirance et de parler de lui comme d’un « booster » de désir.
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Source : 800 questions au gynécologue, Alain Tamborini, Marabout
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet