Le TDAH n’a rien à voir avec la paresse
10 juin 2022
Chacun a au moins une fois entendu parler du trouble du déficit de l’attention/hyperactivité, autrement dit le « TDAH » Mais connaître le terme ne signifie pas encore que les caractéristiques de ce trouble soient bien identifiées de tous. La journée nationale du TDAH ce 12 juin est l’occasion de rappeler en quoi il consiste et éviter les idées fausses.
Le TDAH se caractérise d’une part par « une difficulté persistante à moduler l’attention », décrit l’Association des médecins psychiatres du Québec. Cette difficulté « se traduit par des erreurs d’inattention, une difficulté à rester concentré, à résister aux stimuli distracteurs, à organiser, débuter et terminer une tâche, des oublis et une tendance à égarer ou perdre ses objets) »,
Ca c’est pour la partie « déficit de l’attention ». D’autre part, ce trouble neurodéveloppemental se manifeste aussi par une difficulté à contrôler le mouvement, les comportements ainsi que les émotions. Ce qui produit la partie « hyperactivité », l’impulsivité ou encore l’hyper-réactivité émotionnelle.
Malheureusement, quand ils ne sont pas bien identifiés, les symptômes de ce trouble peuvent être pris à tort pour de la paresse, un défaut moral, un manque d’intérêt, d’encadrement ou de stimulation … C’est pourquoi la journée nationale ce 12 juin est une occasion de rétablir la vérité sur ce trouble invisible.
Maître mot : adaptation
C’est aussi l’occasion de rappeler qu’il existe des solutions, largement basées sur une adaptation de l’environnement et un soutien bienveillant. Ainsi, comme chaque cas est unique, il est d’abord nécessaire de « comprendre comment le cerveau d’une personne atteinte fonctionne ». Ensuite, il est plus aisé de « mettre en place des stratégies adaptatives telles que permettre le mouvement (sans déranger), prendre des pauses planifiées… »
Une autre possibilité : « la mise en place de routines et l’utilisation de listes de tâches, de pictogrammes pour les plus jeunes, de mémos et d’agenda » permettent à la personne de se contrôler davantage et de réussir ses objectifs scolaires ou professionnels par exemple. Adapter l’environnement pour réduire les stimuli distracteurs est aussi d’une grande aide.
Et bien entendu, dans le cas d’enfants touchés par un TDAH, l’aide parentale peut permettre de mieux soutenir l’enfant et réduire les impacts du trouble.
A noter : l’association HyperSupers organise une journée de conférences destinées au grand public, « Le TDAH on en parle » à l’Auditorium de la Mairie de Paris. Le programme sera enregistré et disponible en ligne sur le site de l’association. Vous y trouverez également de nombreuses informations complémentaires.