











« Le vaginisme est une phobie qui déclenche un phénomène musculaire, un spasme infranchissable », explique le Dr Patrick Leuillet, gynécologue sexologue au CHU d’Amiens. « La pénétration (par le pénis, le spéculum du gynécologue, voire un tampon ou un doigt) est alors impossible. Mais la femme peut éprouver du désir et avoir un orgasme, par des caresses… »
Le vaginisme peut être primaire ou secondaire. C’est-à-dire qu’il peut avoir toujours été présent, ou bien au contraire survenir plus tard au cours de la vie. Dans le premier cas, il est essentiel de vérifier l’absence de cause physiologique, même si les malformations congénitales sont rares.
Une agression sexuelle, un premier examen gynécologique trop brutal, une éducation trop rigide sur le plan sexuel, une peur inconsciente de la grossesse… peuvent expliquer le vaginisme.
La mésentente au sein du couple peut pousser à la consultation, mais c’est l’opposition à tout examen gynécologique ainsi que le désir d’enfant qui constituent des motifs plus fréquents pour s’adresser à son médecin. Une prise en charge psychothérapeutique est généralement conseillée. Relaxation et hypnose peuvent aussi aider, de même que les thérapies comportementales.
Source : 1ères journées Sexogyn, 28 et 29 mai, Marseille – Petit Larousse de la sexualité, sous la direction du Dr Sylvain Mimoun, 19,90 euros, 950 pages.
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