Les antalgiques, comment ça marche ?
30 juillet 2021
Utilisés contre la douleur, les antalgiques recouvrent une large famille. Si certains peuvent être utilisés en automédication, d’autre sont soumis à prescription.
La douleur. Voilà une sensation subjective. Pour l’atténuer, il existe une classe de médicaments appelés « antalgiques ». Ces derniers apaisent le mal… sans pour autant en traiter la cause.
D’où vient la douleur ?
Comme le résume schématiquement l’Assurance-maladie, lorsque vous avez mal, « les nerfs de la zone concernée sont stimulés. Ils transmettent au cerveau un message via d’autres nerfs spécialisés passant par la moelle épinière. L’information reçue à partir de ces nerfs est interprétée par le cerveau comme un message de douleur. »
Le rôle des antalgiques est alors d’intercepter le message. Ils sont ainsi classés en trois catégories « selon le niveau de blocage du message douloureux mais aussi en fonction de leur capacité à bloquer ce signal » :
– Les antalgiques de niveau I agissent principalement au niveau des nerfs périphériques. On y retrouve le paracétamol, l’ibuprofène, l’aspirine… Ils traitent des douleurs légères à modérées ;
– Les antalgiques de niveau II, pour la plupart, agissent au niveau de la moelle épinière. C’est la codéine ou le tramadol par exemple. Ils peuvent traiter des douleurs modérées à intenses ;
– Les antalgiques de niveau III agissent au niveau du cerveau et traitent des douleurs intenses ou des douleurs rebelles aux antalgiques de niveau I et II. La morphine ou le fentanyl en sont des représentants.
Prudence en cas d’automédication
Certains antalgiques (ceux de niveau I) sont disponibles en libre accès. Dans ce cas, privilégiez le paracétamol. Ce dernier doit néanmoins être consommé à la plus petite dose et le moins longtemps possible, car un surdosage peut entraîner des lésions graves du foie. De leur côté, l’ibuprofène et l’aspirine présentent plus de risques d’utilisation que le paracétamol. Le premier est par exemple contre-indiqué chez les personnes souffrant d’ulcère de l’estomac ou du duodénum, de problèmes hémorragiques, d’insuffisance hépatique, de maladie rénale chronique…
Quant à la seconde, elle présente un risque allergique, et ne doit pas être utilisé chez les personnes asthmatiques ou ayant une maladie avec risque hémorragique (ulcère de l’estomac notamment).
Enfin, en cas de douleur persistante ou si la cause n’est pas identifiée, consultez votre médecin. Il décidera du bon traitement antalgique à mettre en place.