











Comment une bactérie pathogène que nous avons ingérée peut-elle sinstaller dans notre intestin ? Pour répondre à cette question, une équipe mixte rassemblant des chercheurs de lINRA Institut national de la Recherche agronomique – et de lINSERM a étudié le comportement, dans lintestin dune souris, de bactéries capables de muter très fréquemment. Mises en compétition avec dautres bactéries, elles se sont adaptées beaucoup plus vite que ces dernières, colonisant très rapidement lintestin.
Chaque souris a été inoculée avec deux souches inoffensives de la bactérie Escherichia coli. Celles-ci ne différaient que par un trait singulier : lune de ces souches était capable de mutations répétées, lautre non. Une semaine après inoculation des deux souches en quantités égales, les bactéries de la souche « mutatrice » étaient déjà 800 fois plus nombreuses que les autres !
Dautres expériences, menées par la même équipe, ont démontré que cest bien la capacité de ces cellules à muter qui explique leur « supériorité ». Sur le long terme cependant, par le jeu même de leurs mutations ces bactéries perdent progressivement certaines de leurs fonctions. Ce qui expliquerait pourquoi, dans la nature, les bactéries « mutatrices » ne supplantent pas définitivement les autres.
Leur supériorité toute relative – à court terme expliquerait néanmoins comment certaines bactéries pathogènes peuvent envahir lintestin Les auteurs espèrent ainsi mieux comprendre les mécanismes dadaptation de ces bactéries. Un véritable enjeu de sécurité alimentaire et de santé publique !
Source : INSERM, 3 avril 2001
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