Les clés d’un logement “bon pour la tête”…
19 octobre 2004
“Particulier recherche maison lumineuse à proximité d’un espace vert, dans quartier calme à l’abri des nuisances sonores“. Et si le logement “idéal” se cachait derrière cette petite annonce ? Les réponses d’un spécialiste.
Le Dr Jérôme Fredouille est psychiatre au centre hospitalier du Vinatier à Bron, dans la banlieue lyonnaise. Depuis plusieurs années, il étudie les conséquences sur la santé mentale -stress, anxiété, irritabilité, comportements agressifs voire état dépressif- de mauvaises conditions de logement.
Un travail qui lui permet d’affirmer que “l’habitat doit bénéficier de trois qualités principales. En premier lieu, il doit constituer un abri, un refuge ! Cela peut sembler primaire, mais l’Homme a besoin de se sentir protégé de l’extérieur. Du regard mais aussi des agressions physiques, des nuisances dues au bruit et d’une manière générale, de quelque intrusion que ce soit”
En second lieu, “le logement doit être un endroit duquel nous avons envie de sortir… avant d’y rentrer. Sans avoir peur, sans être rebutés par l’environnement. Par exemple, le fait de voir un peu de verdure depuis sa fenêtre donne envie de sortir“.
Enfin il doit aussi laisser entrer la lumière. “Car le manque de luminosité est un véritable facteur de risque de dépression. Ensuite et seulement ensuite, viennent toutes les questions liées au confort : chauffage, sanitaires, mobilier…“.
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Source : de notre envoyé spécial au 2ème Colloque international de l'OMS sur le Logement et la Santé, Vilnius (Lituanie), 29 septembre, 1er octobre 2004 - Photo Destination Santé