











Accueil » Santé Publique » Les distributeurs essaient de reprendre le chemin de l’école…
La loi interdisant dès septembre 2005 la présence de distributeurs automatiques dans les établissements scolaires a du plomb dans l’aile. Un amendement visant à autoriser leur réintroduction sera débattu ce lundi au Sénat. Avec des motivations curieuses.
La loi en effet, pénaliserait… les PME qui gèrent ces distributeurs. Le sénateur de la Marne (UMP) Jean-Claude Etienne, ému par leur sort, est ainsi à l’origine du dépôt de cet amendement. Selon lui “l’application de cette loi entraînerait une baisse du chiffre d’affaire (de ces PME) d’au moins 8% et supprimerait 1 000 emplois directs .” Un argument qui fait mouche dans la conjoncture actuelle.
Faux ! Rétorque le député (également UMP) Yves Bur, vice-président de l’Assemblée Nationale et auteur de l’article 30 -de la loi de santé publique– prohibant les fameux distributeurs. “Tout ceci est grotesque. On nous fait un inadmissible chantage à l’emploi “. Même son de cloche de la part de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, qui monte au créneau. “Nous condamnons fermement cette attitude. L’enjeu de santé des jeunes est sans commune mesure avec les intérêts économiques concernés.”
Justement, quels sont réellement ces intérêts ? Quarante pour cent des établissements scolaires sont aujourd’hui équipés de distributeurs. Soit 22 650 machines sur les 589 000 que compte la France. Ce qui équivaut à 3,84% du marché. Pas assez pour pénaliser le tissu des PME qui gèrent les distributeurs automatiques considèrent les opposants. Et à leurs yeux jusqu’à preuve du contraire l’école n’est pas un supermarché, mais un lieu d’apprentissage.
Le surpoids et l’obésité touchent aujourd’hui 16% de nos enfants. Dont 20% à 50% risquent de devenir obèses à l’âge adulte. Et donc de développer du diabète, des maladies cardiovasculaires voire certains cancers…
Source : distributeurs automatiques Yves Bur école
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