Les implants mammaires sous haute surveillance

Les parlementaires européens demandent aux pays membres de l’Union de mieux contrôler et de restreindre l’utilisation des implants mammaires siliconés. Ils réclament notamment une évaluation plus précise des risques encourus par les patientes.

Le Parlement recommande ainsi qu’aucune intervention de ce type ne puisse être effectuée sur des patientes de moins de 18 ans. Le texte plaide également pour un encadrement très strict de la publicité, notamment dans la presse féminine, et rappelle que de nombreuses femmes qui ont eu recours à ces implants à des fins cosmétiques « ne l’auraient pas fait si elles avaient disposé d’une information plus complète sur leurs risques et complications ».

Ainsi estiment-ils que ces publicités devraient comporter des avertissements sanitaires, les illustrations du type « avant-après » devant être proscrites. Il est également demandé que les Etats « apportent une information fiable, indépendante et objective » aux femmes qui seraient tentées par ces méthodes, le rôle des médecins en la matière devant être réaffirmé. Le texte réclame enfin un suivi plus étroit des interventions, avec la mise en place de registres et un contrôle rigoureux tant de la compétence des chirurgiens qui posent ces implants que des cliniques où sont effectuées les interventions.

Après les avoir interdits pendant près de dix ans, la France a autorisé les implants en 2001, assortissant cette latitude d’une surveillance renforcée qui répond largement aux exigences du Parlement européen. C’est l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) qui en est chargée.

Les implants mammaires à base de silicone sont utilisés depuis une trentaine d’années dans les pays occidentaux. Le but d’une telle intervention peut-être uniquement esthétique – environ 80% des cas en France – ou viser la réparation d’une malformation ou d’un traumatisme, après chirurgie pour cancer du sein par exemple. En 1997, le nombre de Françaises porteuses d’implants était évalué entre 150 000 et 200 000. Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rendre sur le site de l’AFSSaPS à l’adresse suivante http://www.afssaps.sante.fr et taper implants mammaires dans la case de recherche.

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  Source : Le Quotidien du Médecin, n°7275, p.14