











En Grande-Bretagne, lincidence des infections néonatales à streptocoque du groupe B serait plus proche de 3,6 pour 1 000 que du chiffre de 0,72 admis jusquà présent. Une situation qui devrait inciter à la mise en place de mesures de prévention.
Dans les pays industrialisés en effet, le streptocoque du groupe B est lagent microbien le plus souvent en cause dans les infections néonatales. Aux Etats-Unis, la mise en place dune prévention systématique par utilisation dantibiotiques a nettement réduit lincidence des infections. En Grande-Bretagne, les recommandations nationales de prévention sont fondées sur lanalyse de lincidence de la maladie, évaluée donc à 0,72 pour 1 000 naissances.
Or pour le Dr Suzanne Luck de Londres, « ce chiffre ne semble pas refléter la réalité clinique. Aux Etats-Unis, avant la mise en place de la politique de prévention systématique lincidence de cette affection était de 1,45 cas pour 1 000 naissances. »
Par ailleurs elle conteste les méthodes de dépistage retenues par ladministration britannique. Cette infectiologue a donc décidé daffiner lestimation officielle auprès de 3 500 nourrissons. Selon ses résultats, lincidence de ces infections serait en fait plus proche de 3,6 pour 1 000. Une analyse plus précise a montré une nette majoration du risque chez les enfants originaires dAfrique et des Caraïbes, qui atteignent 8,8 pour 1 000 ! Pour Suzanne Luck, « des mesures de prévention systématiques devraient être prises dans les populations les plus à risque ».
Source : The Lancet, vol 361, pp.1953-1954
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