Levothyrox : l’ANSM donne raison au labo
06 juillet 2018
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En juin dernier, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) remettait en question – étude à l’appui – la conformité de la nouvelle formule du Lévothyrox. Un point de vue immédiatement réfuté par le laboratoire Merck qui commercialise le traitement. L’ANSM s’est donc saisie du dossier et prend fait et cause pour le fabricant.
Dans une analyse commandée dans un laboratoire étranger, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) dénonçait en juin 2018 « des teneurs en lévothyroxine, seul composant hormonalement utile du médicament, gravement inférieures », dans la nouvelle formule. Une réaction rejetée par le laboratoire qui commercialise le Lévothyrox.
L’Agence nationale de Sécurité du médicament (ANSM) a donc voulu clore le débat. Les analyses sur la conformité du principe actif (lévothyroxine) ont porté sur des comprimés de 50, 100 et 150 µg de la nouvelle formule et de 50, 100 et 150 µg de l’ancienne achetés dans une pharmacie de ville. Résultat : « les quantités de lévothyroxine [sont] comparables entre l’ancienne et la nouvelle formule, qui n’est donc pas sous-dosée », lance l’ANSM, confirmant « la bonne qualité de la nouvelle formule du Levothyrox ».
Concernant l’analyse réalisée pour le compte de l’AFMT, l’Agence explique que « l’absence d’échantillons de référence, de mention du laboratoire responsable, ainsi que l’utilisation d’une méthodologie manifestement inappropriée à l’analyse d’un produit fini, rend l’exploitation des analyses impossible. » Parions que ces résultats ne calmeront pas les esprits…