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Le dictionnaire de l’Académie française définit l’ordre comme l’« arrangement, disposition régulière des choses les unes par rapport aux autres ». Cette notion répond donc aussi à une vision personnelle. Et comme le souligne la psychologue et psychothérapeute Estelle Joguet, il s’agit bien souvent « de trouver l’équilibre entre rigidité et organisation »…
Elle poursuit : « si j’écoute ce que mon corps me dit, ce que mes émotions me transmettent, je décode la rigidité dans l’état anxieux qui me traverse, dans le stress impalpable qui se cache derrière les ‘il faut (faire) ci’ et ‘je dois (faire) ça’». Alors que « l’organisation juste m’apporte ancrage, satisfaction, légèreté et, parfois, un sentiment de plénitude ».
Le rangement nous permettrait ainsi d’y voir plus clair dans nos affaires mais aussi dans notre tête ! Elle va même plus loin en associant le fait de ranger et la confiance en soi : « ranger apporte un sentiment d’ ‘être capable de’ ». Cette action « nourrit et grandit l’âme ! ».
En revanche, de là à dire que le désordre favorise la créativité, il y a un pas… que certains scientifiques ont franchi, et d’autres non. En 2013, une équipe américaine avait effectivement montré que l’ordre physique permettait de « produire des choix sains et de la générosité ». Tandis que le désordre était associé à davantage de créativité. Un constat contredit en 2019 par d’autres chercheurs américains : « nous n’avons trouvé aucun effet de l’encombrement de l’espace de travail sur les performances cognitives », a relevé Alberto Manzi du Mercy College en banlieue de New York, tellement agacé par les articles des journaux incitant au désordre qu’il avait décidé d’en avoir le cœur net.
A noter enfin que les études distinguent ces notions d’ordre et de désordre, d’un trouble pathologique : celui dit de la « thésaurisation ». Lequel est susceptible « d’entraîner des problèmes de performance au travail, d’hygiène personnelle, de santé et de bien-être », souligne Yasuko Aso de l’Université de Tsukuba au Japon. Les symptômes ? Une difficulté à jeter – y compris les déchets… – un encombrement excessif et l’acquisition d’objets à outrance… Il « s’accompagne souvent de troubles psychiatriques tels que le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), la dépression ou le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) », conclut-elle.
Source : Psychol. Sci. 24 1860–1867. 10.1177/0956797613480186- BMJ ouvert. 2017 ; 7(6) : e014687. - Front Psychol. 2018; 9: 2662. – Site d’Estelle Joguet – dictionnaire de l’Académie française. Sites consultés le 24 mars 20
Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon
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