Lutte contre la commercialisation de médicaments illicites: les décideurs se réunissent à Dakar

21 avril 2000

Douze responsables du médicament représentant autant de pays d’Afrique de l’Ouest viennent de se réunir pendant deux jours à Dakar, au Sénégal. Au cours de cette rencontre organisée à l’initiative de l’organisation professionnelle de l’industrie pharmaceutique en France, le SNIP, ces responsables ont fait le point sur le développement des marchés illicites dans les différents pays.

Il s’agit souvent de marchés de rue. Les produits vendus n’ont parfois de médicaments que l’apparence. Quand il s’agit vraiment de médicaments, ils sont le plus souvent conservés dans des conditions telles qu’ils ont perdu leur activité. Enfin comme le vendeur n’est pas qualifié, il lui arrive de vendre un produit dangereux pour le malade auquel il est distribué! Parfois enfin, des professionnels diffusent des copies illégales et non contrôlées. Les participants se sont inquiété du nombre grandissant d’accidents, parfois mortels et toujours graves. Ces faux médicaments peuvent détruire les reins ou le foie des malades; provoquer des hémorragies; entraîner des résistances aux vrais médicaments…

Voilà pourquoi les formes multirésistantes de tuberculose se multiplient. Les représentants du Bénin, du Burkina Faso, du Congo Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la République Centrafricaine, de la République de Guinée, du Sénégal, du Tchad et du Togo ont comparé leurs données et les moyens mis en œuvre contre ces circuits qui menacent la santé publique. La solution au problème passe par le tarissement du marché. Ils sont convenus qu’il est d’abord nécessaire de sensibiliser le public comme les professionnels. Les patients doivent absolument retrouver des voies normales et sûres pour recevoir les médicaments dont ils ont besoin, au bon moment, à la bonne dose, dans de bonnes conditions de conservation et de surveillance. Les produits vendus n’ont parfois de médicaments que l’apparence.

  • Source : WHO Bulletin, 200, 78 (2) 252-7

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