Mal de dos : vers des disques intervertébraux tout neufs ?

04 janvier 2016

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Près de 40% des douleurs dorsales seraient dues à une dégradation irréversible des disques intervertébraux qui ne jouent plus leurs rôles d’amortisseurs des chocs. Une équipe française a réussi à transformer des cellules souches adipeuses capables de remplacer les disques abîmées.

Notre colonne vertébrale est constituée d’un empilement de vertèbres. Son articulation et sa flexibilité sont possibles grâce à la présence de disques intervertébraux. Avec le temps, ces derniers s’usent et ne peuvent plus assurer leur rôle d’amortisseur. Les recherches actuelles se focalisent donc sur la mise au point de traitements qui ralentissent ou empêchent la dégénérescence des disques et des cellules qui les composent.

« D’un point de vue physiologique », explique l’équipe de Jérôme Guicheux (Unité INSERM 791 « Laboratoire d’ingénierie ostéo-articulaire et dentaire » à Nantes), « le noyau pulpeux, la partie centrale des disques, est le premier touché. Il est composé en grande partie d’eau. Avec l’âge, ces cellules pulpeuses deviennent moins prolifératives et incapables de produire cette fameuse matrice extracellulaire très hydratée ».

Les chercheurs se sont intéressés au tissu adipeux qui constitue un grand réservoir de cellules souches susceptibles de se différencier. Encore fallait-il trouver le bon protocole pour permettre aux cellules souches adipeuses de se transformer en cellules du noyau pulpeux. Grâce à une combinaison de deux facteurs de croissance, en 28 jours ils ont obtenu, à partir de tissu adipeux prélevé chez 9 patients, des cellules de noyau pulpeux fonctionnelles. A noter que ce travail pourrait être testé dans un modèle animal pertinent de pathologie dégénérative des disques vertébraux.

  • Source : INSERM, Stem cells, 16 décembre 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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