











Au Royaume-Uni, les médecins sont appelés à simpliquer sérieusement dans la prévention du suicide des malades mentaux. Pourquoi ? Parce que 20% des suicides au sein de cette population pourraient être évités. Cette information ressort dun rapport qui fait grand bruit. Réalisé par un Comité national de recherche, il visait à déterminer la fréquence des suicides et des homicides commis dans le pays par des malades mentaux.
Les Britanniques comptent chaque année environ 6 500 suicides. Un quart dentre eux concerne des sujets considérés comme malades mentaux. Et, beaucoup plus déroutant, 12 % de ces malades se suicident à lhôpital. Le plus souvent en se pendant à des tringles à rideaux ! En la circonstance, la « politique de prévention » paraît à la portée de nimporte quel aide-soignant. Sont-ils trop peu nombreux ?
Cependant, le message des professionnels nest visiblement pas entendu. Toujours selon cette étude, 50 % des personnes qui se sont suicidées en Angleterre et au Pays de Galles étaient suivies dans le cadre dun programme de prévention ! Lequel est censé maintenir un lien entre le patient et une équipe multidisciplinaire comptant notamment des psychiatres et des psychologues !
Selon Louis Appleby, responsable de cette étude, si le taux de suicide diminue dans la population dite générale, il se stabilise dans celle des malades mentaux. Le chercheur relève un autre chiffre inquiétant : sur les 600 meurtriers interpellés chaque année au Royaume-Uni, 200 sont des malades mentaux.
Source : British Medical Journal, 17 mars 2001
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