











Les malades soumis à des régimes très rigoureux paraissent davantage susceptibles que les autres dêtre atteints de troubles du comportement alimentaire. Une équipe de Connecticut College, à New London aux Etats-Unis, est parvenue à cette conclusion après avoir suivi deux groupes de malades. Toutes étaient des femmes.
Les unes étaient atteintes de phénylcétonurie, une maladie liée à un déficit congénital en un enzyme et qui impose un régime strictement dépourvu de protéines. Toute consommation de viande, dufs, de produits laitiers leur était interdite. Cétait aussi le cas de certains fruits et légumes, ainsi que de céréales comme le soja. Les autres souffraient de diabète insulino-dépendant. A ce titre, elles devaient elles aussi se plier à une discipline rigoureuse, sous peine de complications vasculaires.
Ces contraintes ne sont pas sans conséquences. Les auteurs ont ainsi remarqué que les troubles du comportement alimentaire étaient particulièrement fréquents dans ces deux groupes de malades. Un peu comme si le fait dêtre soumis à une telle discipline provoquait des phénomènes déchappement. En fait, 33% des diabétiques et 23% des phénylcétonuriques ont été dans ce cas.
Il sagissait le plus souvent de difficultés relationnelles et de perturbations de limage personnelle. Les auteurs ont également noté des difficultés réelles, pour les diabétiques, à suivre convenablement leur régime, à contrôler leur glycémie, à suivre un plan dalimentation et à prendre en charge elles-mêmes déventuels accès dhypoglycémie. Ces troubles mineurs peuvent facilement passer inaperçus. Lentourage des malades doit y être sensibilisé pour, le cas échéant, les détecter rapidement et assurer un suivi efficace.
Source : Journal of developmental and behavioural Paediatrics, Avril 2000
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