Maladie de Creutzfeldt-Jacob : un nouveau test pour détecter les prions !

03 mars 2016

Des chercheurs de l’INSERM viennent de développer une nouvelle méthode pour améliorer la détection de prions infectieux dans des prélèvements de cerveau et de sang. Elle pourrait aussi ouvrir de nouvelles pistes en matière de décontamination.

Tremblante du mouton, maladie de la vache folle, maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l’homme… Autant de pathologies provoquées par l’accumulation d’une forme infectieuse de la protéine prion. Cette dernière transforme progressivement le cerveau en une sorte d’éponge pleine de trous. Aujourd’hui la méthode de référence pour détecter la présence de cette protéine dans un échantillon de tissu cérébral repose sur le test de digestion à la protéinase K. Problème, dans un cerveau infecté, seuls 20% des prions infectieux sont en réalité repérés.

Véronique Perrier et ses collègues de l’Unité INSERM 1198 (Montpellier) sont parvenus à synthétiser une petite molécule baptisée MR1000, capable de révéler la présence de toutes les formes de prions infectieux. Testé sur des échantillons de cerveau de souris, de hamsters puis d’humains, ce test rapide a effectivement permis de différencier correctement les échantillons sains de ceux contenant du prion. MR 100 pourrait également être mis à profit pour décontaminer des surfaces ou des instruments possiblement souillés par du prion infectieux. Les premiers résultats sont d’ailleurs prometteurs. 

  • Source : INSERM, 1er mars 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils